Le mot de la fin

Aujourd’hui, le club est avant tout à vocation formatrice. Mais à côté de sa mission sportive, il joue également un magnifique rôle social très important dans notre région de montagne !

Outre l’équipe fanion qui évolue en quatrième ligue valaisanne, le FC Vollèges compte une équipe de vétérans et 5 équipes de juniors. Sur l’ensemble d’une saison, le club dispute plus de cent vingt rencontres dont plus de soixante à domicile.

Il est magnifique de constater ce bel esprit de solidarité et de bénévolat que tous les membres généreux ont apportés au fil des années, esprit qui a été maintenu intact et mis au service de notre jeunesse.

Si le club n’a pas connu des heures de gloire ni de célébrité, il n’en a pas moins donné quelques excellents joueurs qui ont évolués en division supérieure, en sélection valaisanne, voire même en ligue nationale, à l’image de Maurice Moulin, de Christophe Moulin ou de Claude Bérard du Levron, qui ont porté très loin et très haut les couleurs de leur club formateur.

L’esprit de camaraderie et le respect de l’adversaire ont prévalu durant ces nombreuses années, tissés lors de toutes les rencontres et qui ont valu au FCV de remporter en dix ans pas moins de six fois, pour la première équipe, le challenge Robert Muller (prix de bonne tenue pour les actifs) et, pour les juniors, une fois le challenge René Favre que l’Association Valaisanne attribue chaque année aux équipes les plus fair-play du canton.

Après ce bref retour en arrière sur la vie du club, alors qu’une page de l’histoire du FC Vollèges est en train de se tourner, il nous vient en mémoire tous ceux de la première heure qui ont cru et qui nous ont quitté pour un monde meilleur.

Nous voulons ici leur rendre l’hommage qui leur est dû.

1984 – Les grands travaux (bis)

En assemblée générale du 25 novembre 1974, les membres du club acceptent de nouveaux statuts revus et corrigés et présentés par le comité, en remplacement de ceux en vigueur depuis l’assemblée constitutive du 19 juin 1955.

Désireux de parfaire l’équipement sportif, le comité de construction en place propose l’agrandissement et l’élargissement du terrain ainsi que la construction d’un terrain d’entraînement annexe.

Grâce à l’apppui des autorités communales qui, soucieuses de l’avenir de notre jeunesse, et voyant ce que cette même jeunesse était capable de faire, subventionna au maximum ces travaux qui se firent sans trop de problèmes. L’inauguration eût lieu les 27-28 et 29 juillet 1984, avec comme attraction première, le match entre les FC Martigny et Neuchâtel Xamax (2-4). Avant la remise des installations par le comité de construction au président du FC Vollèges, Pascal Moulin, le Révérend curé de la paroisse, Jean Allet, procéda à la bénédiction des installations.

120 membres actifs, juniors et vétérans s’efforçaient alors de se montrer à la hauteur des installations mises à leur disposition. Il aura fallut près de trente ans pour doter notre FC d’un équipement digne de ce nom ! C’est aujourd’hui chose faite.

Mais ce comité n’allait pas s’arrêter en si bon chemin ! Quelques années plus tard, il se remettait à disposition du club pour équiper le terrain d’un éclairage moderne.

Dans le même temps, la paroisse de Vollèges venait d’acquérir la propriété et la porcherie de la famille Marti, propriété sise à l’est du terrain de football. Conjointement, la paroisse, représentée par l’administration communale, et le FC transformaient l’ancienne étable, grâce à des plans élaborés par Christian Terrettaz, en buvette et en vestiaires plus grands et plus spacieux que les anciens.

1978 – Promotion en 3ème ligue

La saison 1977/1978 fut sans conteste la meilleure jusqu’ici. En effet, l’équipe fanion fut promue en 3ème ligue après une excellente saison et des finales âprement disputées !

Aussi, peut-on lire, sur le livre des protocoles de l’assemblée générale du 30 juin 1978 tenu par le secrétaire Marc Abbet, au chapitre 3 sous Rapport présidentiel, Oswald Moulin déclarer…« Satisfaction sur le plan financier et satisfaction sur le plan sportif : En effet, après 23 ans d’existence de notre club, notre équipe fanion accède à la 3ème ligue après deux matchs de barrage contre Adron II et Termen, tous deux gagnés par 2 à 1. Un merci spécial est adressé à notre entraîneur Maurice (Moulin) pour toute la peine qu’il s’est donnée tout au long du championnat ».

satisfait du magnifique résultat obtenu et heureux d’avoir réussi à amener son équipe en 3ème ligue, fait unique dans les annales de notre club ».

Que la fête fut belle ! Mais de bien courte durée ! Illusions ! Faute de renforts nécessaires ! L’année suivante, le club est relégué et évolue à nouveau en 4ème ligue ! La chute fut aussi douleureuse que l’ascension savoureuse !

1968 – Les grands travaux

En assemblée générale du 30 juin 1968, sous l’impulsion du nouveau président du club, Auguste Terrettaz, il est décidé de la construction de vestiaires et d’un nouvel aménagement du terrain, plus grand et plus adapté aux nouvelles normes édictées par l’association. Un comité ad hoc fut nommé avec à sa tête Louis Genoud, Guy Moulin vice-président, Hubert Moulin secrétaire, André-Michel Moulin caissier et le président du FC Auguste Terrettaz, membre.

La première décision prise par le nouveau comité fut d’adresser une demande au bénéfice paroissial pour solliciter un bail à longue échéance pour le terrain de sport sis à la Morentze. Le motif invoqué par le club est que celui-ci doit disposer d’un terrain ayant les dimensions réglementaires, ce qui n’était pas le cas auparavant. Pour remédier à cet état de chose, le FC se voit dans l’obligation d’agrandir son terrain de jeu, de le porter aux dimensions exigées et édictées par l’AVFA, à laquelle elle appartient et d’y construire certaines installations, ce qui occasionnera de gros frais. L’obligation d’être au bénéfice d’un contrat de bail à long terme est demandée par un article du règlement de l’AVFA.

La commission paroissiale, dans sa séance du 9 août 1968, se déclare d’accord pour un bail de trente ans, pour la surface nécessaire au club. Il est toutefois fait la réserve que le bail serait résilié si le FC abandonnait le championnat ou cesserait son activité. Le bail rédigé par un notaire sera soumis au chef du diocèse. Les décisions mentionnées ci-dessus ont été ratifiées par le conseil communal dans sa séance du 9 août 1968. Vu l’engouement des jeunes pour ce sport et l’intérêt que la population lui porte, l’administration communale décide de faire un geste envers le FC et décide de prendre en charge la location du terrain.

Quelques jours plus tard, Son Eminence, Monseigneur Adam, évêque de Sion, donnait sont accord.

Les travaux débutèrent au printemps 1969. Le remaniement parcellaire qui était alors dans sa première phase d’exécution rendit de grands services au comité puisque, à chaque adjudication, l’entreprise adjudicataire était invitée à exécuter gratuitement quelques travaux d’aménagement ou sollicitée pour prêter une machine qu’un membre du football pouvait utiliser. Même l’armée, grâce à un cours de répétition de trois semaines, fut mise à contribution pour des travaux d’excavation et de mise à la décharge. Toute personne qui pouvait donner un coup de main, si petit soit-il, était la bienvenue ! Les Vollégeards, qu’ils soient membres du club ou pas, se donnèrent beaucoup pour cette réalisation effectuée sans aide extérieure, ni celle de la commune, qui à cette époque, avait bien d’autres chats à fouetter.

A la fin de l’été, après six mois de travaux, l’ensemencement était fait. L’irrigation du terrain pouvait se faire par un système judicieux de tuyaux avec prise d’eau, servant de barrières et entourant le terrain.

La construction des vestiaires donna pas mal de fil à retordre au comité. Les plans de construction furent exécutés par le bureau Bernard Lonfat Ingénieur à Martigny, l’adjudication du gros oeuvre à l’entreprise Rémy Moulin et la couverture à Luc Moulin.

Finalement, au printemps 1970, après un hiver particulièrement rigoureux qui a passablement retardé le début des travaux, l’ouvrage put être construit grâce à la bonne volonté des entreprises sollicitées et des membres.

Enfin, le grand jour de l’inauguration arriva ! C’est en grande pompe que le dimanche 2 août 1970, le révérend curé André Bruttin procéda à la bénédiction du terrain et des installations mises à disposition des équipes. Puis l’ensemble fut remis au président du club, M. Auguste Terrettaz. La rencontre phare de ces journées inoubliables eut lieu entre les équipes de première ligue, Martigny et Monthey (3-2).

Pour la circonstance, un journal fut édité en remplacement du traditionnel carnet de fête et distribué à tous les ménages du bassin martignerain et entremontant.

Le comité mis en place en 1968 fut légèrement modifié et resta en fonction. C’est Auguste Terrettaz qui en pris le présidence et Marc Abbet remplaça le trésorier qui, entre temps, avait pris femme et déménagé hors de Vollèges.

1958 – Création d’une équipe de juniors A

En 1958, en vue d’assurer la relève, les dirigeants inscrivent également en championnat une équipe de juniors A2. Celle-ci donna de grandes satisfactions en remportant notamment le titre de champion de groupe et en participant aux finales pour le titre de champion valaisan en 1966 et en 1968. Elle échoua contre Brigue mais fut néanmoins promue en junior A1. Quant à l’équipe fanion, elle vécut des heures de gloire sans toutefois pouvoir prétendre à une ascension en 3ème ligue.

1957 – Aplanissement du terrain

D’entente avec le « Bénéfice Paroissial » de Vollèges, propriétaire du nouveau terrain de jeu de la Morentze et les autorités communales, le jeune club commençait les travaux de terrassement au début avril 1957. L’assemblée avait demandé seulement une régularisation de la pente. Les travaux sont confiés à l’entreprise Sarrasin SA de Bovernier qui exécute un nivellement complet du terrain, ramenant la pente de 4%, pour un montant forfaitaire de 2’000 francs. Une commission des travaux, présidée par Clément Monnet, est nommée. Martin et Auguste Terrettaz sont nommés respectivement directeur et adjoint des travaux.

A moins d’accident ou d’absence prolongée, deux journées gratuites de travail, pour niveler, râteler, évacuer les pierres, etc… sont demandées à chacun des membres. Ceux qui ne pourront s’en acquitter devront verser au club un montant de 30 francs. Jean-Louis Moulin est nommé garde du matériel ! Selon le protocole de l’année suivante, il aurait fonctionné par « éclaircie » mais sans vouloir insinuer qu’il ait laissé rouiller les ciseaux de la pharmacie, il est remplacé par Paul Murisier.

Le 8 août de la même année, c’était l’inauguration avec le fameux match international Aoste contre Vollèges. N’étant pas doté de vestiaires aux abords du terrain, les joueurs se changeaient soit dans un des cafés du village, soit dans une classe de l’école que la commune mettait à la disposition du FC.

1956 – Premier match officiel

Au printemps de l’année 1956, un équipement complet, maillots, cuissettes et bas, fut acheté d’occasion à Dorénaz où un club avait également vu le jour avant la guerre et qui, comme le FC Entremont, ne put renaître de ses cendres après les hostilités. L’ancien président du Club local, M. Jordan, avait tout ces équipements chez lui et voulait s’en débarrasser.

Les treize équipements, plus celui du gardien de but, comportaient, outre les maillots (rayés jaune et noir), des cuissettes noirs et les bas assortis. Quelques paires de chaussures à crampons ainsi que des jambières de protection trouvèrent également preneurs à Vollèges. Le marché fut conclut pour le prix global de 100 francs.

Etant donné que le club ne possède qu’un ballon de football, il est demandé, lors de l’assemblée générale du 16 juillet 1956, de faire l’acquisition de un ou deux nouveaux ballons.

Après quelques mois de tâtonnement, comme membre libre, le FC Vollèges s’affilia à l’AVCF et fut admis comme membre actif lors de l’assemblée générale des délégués tenue à Montana le 26 août 1956 où le district d’Entremont frappa en force aux portes de l’ACVFA avec également l’admission des FC Bagnes et Orsières.

Le 2 septembre 1956, la population de Vollèges et environ pouvait assister au premier match officiel du championnat suisse de 4ème ligue sur un petit terrains sis à la « Morentze » (il mesurait 45m sur 88, soit à peine le minimum requis). Mis à disposition par la paroisse de Vollèges, il était très en pente et fortement bosselé.

Trois semaines plus tard, on déplorait le tout premier accident (jambe cassée) ce qui activa la décision d’entreprendre des travaux en vue de niveler le terrain de jeu. Une assurance RC a d’autre part été conclue.

La première saison sportive en 4ème ligue est bouclée avec un bénéfice net de 27 francs 40. La décision est prise de faire des travaux sans trop faire de dette, soit uniquement avec les subventions de l’IP, de l’ANEP et de l’Etat.

1955 – Fondation du FC Vollèges

En 1955, sous l’impulsion du futur Préfet de l’Entremont, Albert Monnet, une bonne quarantaine de jeunes et de moins jeunes qui y croyaient, formèrent un comité en vue de la création d’un club. C’est ainsi que le 19 juin de la même année, sous la présidence de Clément Monnet, le Football-Club Vollèges était porté sur les fonds baptismaux, issu de l’assemblée constitutive, avec des statuts bien établis, contresignés par les membres fondateurs. Albert Monnet fut élu à la présidence, Jean-Baptiste Alter à la vice-présidence, Bernard et Jacques Moulin endossant respectivement les postes de secrétaire et de caissier. Le cinquième membre du comité étant Michel Tornay à qui la direction technique et les entraînements furent confiés.

Dans le but de développer la pratique du football, et de créer une ambiance saine et sportive, on organisa de nombreuses rencontres amicales qui se jouaient parfois avec des souliers cloutés, les chaussures à crampons ou les espadrilles faisant défaut et ne se trouvant pas toujours à portée de main !

La première assemblée du comité eut lieu chez le président, le 2 juillet 1955, réunion à laquelle l’entraîneur, Michel Tornay, afin de pouvoir toucher les subventions de l’Instruction Préparatoire Cantonale (I.P.) propose de faire quelques travaux sur le terrain de la « Morentze » que le Rd Curé et la paroisse veulent bien mettre à disposition du FC. Il y a à peine 100 francs en caisse et il est décidé tout de même de faire une dépense de trois cents francs entre autre pour la pause de nouvelles perches des buts.

1932 – Vollèges, berceau du football en Entremont

Entre 1932 et 1933, quelques jeunes amateurs du ballon rond du giron entremontant provenant des villages de Bagnes, Bovernier, Sembrancher, Orsières et surtout de Vollèges, se retrouvent chaque dimanche après-midi, pour la pratique de leur sport favori, sur le terrain de « la Fleur » à Etiez, propriété du bénéfice paroissial de Sembrancher.

Plus tard, en 1934, André Delasoie inscrivait une équipe comme membre libre auprès de l’Association Cantonale Valaisanne de Football. Sans statuts ni organisation, il l’inscrivit sous le nom de Football Club Sembrancher, ce qui, apparemment n’eut pas l’heur de plaire à ses coéquipiers. Bien au contraire ! Même si l’on jouait sur le terrain de la paroisse de Sembrancher, il paraissait inconvenant d’usurper cette dénomination, d’autant plus que M. Delasoie était le seul joueur provenant du vieux bourg.

Une querelle interne s’ensuivit et l’année suivante, en 1935, toujours sous la présidence de M. André Delasoie, le FC Sembrancher capitulait et cédait son appellation au profit du FC Entremont, plus représentatif !

Le premier club de football de notre district était né et, le 28 juillet de la même année, à l’occasion de l’assemblée des délégués de l’AVCF, le FC Entremont était admis au sein de l’Association et faisait son entrée comme membre libre.

Malheureusement, aucun écrit ni statuts n’ont pu être trouvés à ce jour, perdus certainement comme beaucoup d’autres durant les tristes années qui suivirent.

Comme déjà dit plus haut, le terrain de jeu était à Vollèges. Il se situait vers la Croix d’Etiez, au lieu dit « La Fleur ». Il appartenait au bénéfice paroissial de Sembrancher. C’est sur ce terrain « mal plat » que nos aînés se sont adonnés aux prémisses du football, créant ainsi un joli noyau de jeunes talents qui n’ont jamais participé, faute de moyens, au championnat valaisan naissant.

C’est ainsi que Vollèges peut s’enorgueillir d’être « le berceau du football » dans l’Entremont.

La crise économique, puis la guerre menaçante, le manque de joueurs et les déplacements difficiles, ralentirent malheureusement toute activité sportive. En assemblée de l’AVCF tenue à Saxon le 4 juillet 1937, les délégués acceptent la démission du FC Entremont. Ce fut la fin d’une belle péripétie qui dura plus de cinq ans !

Cependant, les mordus comme Léonce Blanchet, Léon et Luc Voutaz de Sembrancher, Rémy, Paul, Lucien, André, Luc Moulin, Auguste et Georges Terrettaz et tant d’autres, continuèrent la pratique de ce sport qui plaisait beaucoup, spécialement aux jeunes gens d’Etiez, qu’étaient Albert, Luc, André et Clément Monnet, qui pouvaient jouer devant leurs portes.